Dans plusieurs communes de l’Entre‑deux‑Mers, la hausse subite et importante de la Cotisation Foncière des Entreprises (CFE) suscite une incompréhension légitime, en particulier chez les plus petites entreprises, artisans, commerçants et travailleurs indépendants, qui constituent l’ossature économique et sociale de nos villages.
Je tiens d’abord à rappeler la lourde charge des élus locaux, qui portent seuls la responsabilité de maintenir les services publics de proximité dans un contexte budgétaire de plus en plus contraint.
Mais il est indispensable de regarder la réalité en face : cette augmentation de la CFE résulte directement de l’effondrement de la Dotation Globale de Fonctionnement (DGF) décidé par les gouvernements successifs. En privant les communes des ressources nécessaires, l’État les place dans une impasse. Les collectivités n’ont plus que les taxes foncières comme leviers pour maintenir les crèches, les écoles, les routes, la tranquillité publique, les équipements sportifs et culturels et accompagner le développement de la vie associative et économique.
Pour autant, ni les petites et moyennes entreprises, ni les commerçants et artisans ne doivent être les victimes collatérales de la politique d’austérité brutale menée par les macronistes et leurs soutiens. Ils travaillent souvent avec des marges réduites, et chaque augmentation, qui plus est imprévue, pèse sur leur trésorerie, leur capacité d’embauche et parfois même leur survie. Le manque de lisibilité des règles fiscales ajoute une instabilité intenable, qui dissuade d’investir, de développer et d’embaucher.
Nous avons besoin d’un cadre fiscal clair, stable, protecteur, équitable, qui soutienne nos artisans et nos commerçants — ceux qui créent de l’activité, font vivre nos centres‑bourgs et entretiennent le tissu social de nos villages.
À l’Assemblée nationale, je continuerai à me battre pour :
- L’instauration d’une fiscalité nationale plus juste, dans laquelle les contribuables et les entreprises les plus fortunés participent comme les autres à l’effort collectif sans recourir à l’optimisation fiscale.
- Le rétablissement des dotations de l’État et de l’autonomie fiscale des communes, afin de redonner du pouvoir d’agir aux responsables des collectivités locales.
- Une meilleure lisibilité fiscale et un cadre pluriannuel stable pour les entreprises, afin de renforcer leur capacité de projection, d’investissement et de maintien de l’emploi.
Je sais que les élus locaux sauront entendre les acteurs économiques du territoire et qu’ils trouveront des solutions pour ajuster leurs décisions. Le dialogue, la transparence et la justice doivent guider nos décisions collectives.