J’ai rencontré les équipes de soignants qui m’ont fait part de leur désarroi : la psychiatrie manque de moyens, alors même que 20 % de la population souffre de troubles psychiques dans sa vie.
Les personnels ne peuvent pas réaliser leur travail dans des conditions acceptables à la fois pour les patients et pour eux-mêmes. C’est la mission sociale et de santé publique de l’hôpital qui est atteinte.
Jusqu’à quand le ministère de la santé pourra se reposer sur l’éthique professionnelle et l’engagement sans faille de ces femmes et ces hommes sans engager les moyens nécessaires ? Combien de temps encore leur souffrance sera ignorée ? Comment être à la hauteur des besoins et des enjeux de santé de nos territoires ?
Le gouvernement continue de massacrer la santé et la psychiatrie : manque de financements, réduction des effectifs, fermetures de lits, réformes inadaptées, stigmatisation des personnes souffrant de troubles mentaux, etc.











Il est temps de redonner des moyens à Cadillac avant l’effondrement total des professionnels et l’abandon des patients. Les soignants des hôpitaux ne sont pas des machines à prodiguer des soins minutés. Reconstruire des personnes physiquement ou psychiquement demande du temps, de la sérénité et de l’écoute. Il est impératif de cesser la destruction de notre système de santé et des salarié.e.s qui y travaillent.