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Question écrite : Soutien face à la crise de la viticulture française

Publié le : 8 octobre 2024

J’ai interrogé la ministre de l’agriculture, de la souveraineté alimentaire et de la forêt sur les difficultés rencontrées par les producteurs de vin en France et particulièrement en Gironde.

J’expose les vulnérabilités de la filière face au dérèglement climatique, la crise économique, la crise de consommation et surtout sur la grave situation dans laquelle se trouvent les viticulteurs girondins.

J’alerte sur la colère et le désespoir des agriculteurs et demande à la ministre quelles mesures immédiates sont envisagées.

Je suggère la création d’un fonds d’aide d’urgence aux viticulteurs et partage leur demande pour la création d’une organisation de producteurs de la filière viticole qui permettrait d’assurer durablement des prix rémunérateurs.

Question écrite n° 111 / 8 octobre 2024

Soutien face à la crise de la viticulture française

J’appelle l’attention de Mme la ministre de l’agriculture, de la souveraineté alimentaire et de la forêt sur les difficultés rencontrées par les producteurs de vin en France et particulièrement en Gironde.

Le secteur viticole est sous le coup d’une triple crise structurelle mondiale (climatique, économique, comportementale) dont les impacts régionaux et locaux sont à la fois dramatiques et inéluctables. Au cours des huit dernières années, le vignoble bordelais a connu trois épisodes de gels majeurs (en 2017, 2021, 2022), des épisodes de grêles localement dévastateurs (en 2018, 2023, 2024) et une pluviométrie excédentaire qui a occasionné des épidémies ravageuses de mildiou (en 2018, 2023 et 2024).

Ces effets entraînent des rendements insuffisants, voire inexistants et des coûts de production explosifs.

Cette situation se conjugue paradoxalement avec une crise de surproduction liée à la chute de la consommation : victimes d’un cours du vin qui ne fait que diminuer, les viticulteurs sont étranglés, le prix du tonneau flirtant avec les 500 euros alors que le coût de production serait de 1 400 euros.

La détresse est massive : un vigneron sur deux a déposé un dossier pour toucher les fonds d’urgence alloués aux entreprises en difficulté et un sur quatre a fait une demande d’arrachage auprès de la préfecture.

De cellules d’urgence en plans d’arrachage, aucune sortie de crise ne se dessine alors qu’il en va de la vie et de la survie de centaines de producteurs et de tout le tissu socio-économique des régions viticoles. Sans réelle mesure significative, la colère et le désespoir des agriculteurs provoquera une révolte d’une ampleur inédite qui pourrait coûter beaucoup plus cher à l’État que le statu quo actuel.

Je demande à la Mme la ministre quelles sont les mesures immédiates envisagées. Dans un premier temps, la création d’un fonds d’aide d’urgence aux viticulteurs semble être le minimum. Dans un second temps, le ministère va-t-il répondre à la demande pressante des producteurs pour la création d’une organisation de producteurs de la filière viticole qui permettra d’assurer durablement des prix rémunérateurs pour les producteurs et envisager une sortie de crise ?

> Accéder à la question écrite sur le site de l’assemblée

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