Les catastrophes climatiques s’enchaînent à un rythme effroyable. Nous venons encore de vivre, les 17 et 18 octobre, un phénomène sans précédent qui a touché des milliers de foyers, une dizaine de départements et mobilisé 3 000 sapeurs-pompiers. Je tiens ici à leur rendre hommage. Nous voulons dire aussi tout notre soutien aux personnes sinistrées.
Pourtant, cette série de calamités, tout comme la pluviométrie erratique de ces dernières années qui frappe la France en général et les agriculteurs en particulier, correspond bien aux phénomènes décrits par le Giec dans ses rapports successifs depuis 1990. Malgré l’évidence qui se dresse devant nous, votre gouvernement emboîte le pas aux macronistes qui, non contents d’être plusieurs fois condamnés pour inaction climatique, n’ont eu de cesse de criminaliser de façon scandaleuse les défenseurs de l’environnement.
Alors que votre budget est totalement étranger à l’urgence climatique – il prévoit une baisse de 4,5 milliards des crédits de la mission Écologie –, vous avez persisté et signé, avec l’extrême droite, à rejeter la quasi-totalité de nos amendements à visée écologique. (Applaudissements sur plusieurs bancs du groupe LFI-NFP.)
L’ISF climatique ? Vous êtes contre ! Taxer les jets privés ? Vous êtes contre ! Pourquoi un tel entêtement ? La vérité est que le dérèglement du climat et toute la misère qu’il engendre trouvent leur origine dans le capitalisme financiarisé que vous prônez et que nous combattons.
Combien de catastrophes vous faut-il encore ? Votre attitude n’est plus tenable. Les années à venir sont décisives pour l’humanité. Le changement climatique a commencé et il est irréversible : le seul écosystème compatible avec la vie humaine est menacé.
Ma question est simple. Quand allez-vous affronter la réalité et allouer les moyens nécessaires à une réelle planification écologique, avec un double objectif : ne pas dépasser les limites planétaires et offrir à chacun les moyens d’une vie digne ?