Ce mardi 18 février, l’équipe parlementaire dont Lionel Chollon, professeur des écoles et député suppléant, était en manifestation auprès des syndicats de l’éducation nationale contre la fermeture des classes en Gironde.
Parce que l’immobilier s’effondre, il faudrait sacrifier la vie de centaine d’enfants, mettre fin à des lieux de vie, reconsidérer toute la politique départementale de la protection de l’enfance ?
C’est contre cette équation, inhumaine car injuste et mortifère que des centaines d’acteurs et salariés girondins du monde de la protection de l’enfance ont crié leur colère, mardi 18 février 2025 devant le siège du Conseil départemental de la Gironde.
Face à une moindre rentrée des droits de mutation des biens immobiliers (un mode inacceptable de financement des Départements), le département de la Gironde a annoncé une baisse de 10% de ses budgets consacrés à la protection de l’enfance avec en prime un changement de politique de prise en compte des besoins des enfants et des familles.
Les conséquences de cette baisse seraient terrible. Entre autre :
- 200 hébergements pour enfants placés transformés en suivi à domicile
- 250 places pour mineurs non accompagnés supprimées.
Dans la situation économique, sociale et éducative dégradée actuelle, source d’angoisse et de misère, est-ce le moment pour le Département de modifier sa politique de protection de l’enfance, sans concertation, sans anticipation ? Comment a été définie cette nouvelle approche de la politique d’aide aux familles ? Sur quelles bases ? Quels critères ? Où vont-aller les enfants des lieux de vie privée de budgets ? Comment garantir une sécurité aux enfants dont les « parents sont en carence d’activité ? Quels sont « les accompagnements » que M. le président du Département M. JL. Gleyze prétend vouloir « développer » chez ces parents. ?
Sans surprise, la riposte des professionnels issus du Foyer départemental de l’enfance et de la Prévention spécialisée, de lieux de vie menacée de disparition ou de la justice ( avocats, juges, greffiers…), soutenus par les syndicats Sud Santé, Fo, a été à la hauteur de l’attaque sans précédent. Ils exigent que la protection de l’enfance ne soit pas la variable d’ajustement d’un budget départemental en grosse difficulté. Ils refusent qu’un seul enfant en danger ne soit sacrifié pour équilibrer des comptes.
En tant que député suppléant, je représentais, Mathilde Feld , députée LFI/NFP de la 12ème circonscription de la Gironde, à la manifestation du 18 février 2025 en espérant que les élus départementaux prennent bien conscience des terribles conséquences d’une telle baisse de budget avant le 31 mars, date du vote du budget primitif du Conseil départemental. Un autre choix est possible. Ils le savent.
Faisons en sorte qu’ils en prennent acte et ne votent pas cette baisse.





