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Lettre ouverte à M. GLEYZE, président du département de la Gironde

Publié le : 5 février 2025

Monsieur le président du département de la Gironde,
Cher Jean-Luc Gleyze,

Je suis alertée de toutes parts depuis le début de mon mandat de députée de la Gironde.

Par des associations, des élus, des enseignants… qui constatent que les financements par le département sont réduits à peau de chagrin, quand ils ne sont pas complétement annulés.

Il en va des conditions de travail de nos enfants, de nos enseignants et personnels d’éducation.
Je pense aux enseignants et aux élèves des collèges de Latresne et de Créon, en grève pour dénoncer ces conditions indignes le 5 décembre dernier. Qui m’ont fait part de l’état pitoyable de certains locaux, de classes gelées, surpeuplées, et dans lesquelles il pleut !

Il en va également de la survie de certaines associations, je pense notamment à la CDAFAL 33, qui m’a fait part de la réduction des subventions du conseil départemental de 40% sur la solidarité et de 10% sur la vie associative. Cette association accompagne près de 1700 familles girondines, en assurant des missions essentielles telles qu’un suivi personnalisé aux enfants pour leur réussite scolaire. Elle risque de devoir fermer ses portes.

Il en va enfin de nos infrastructures comme le pont du Rouergue, ainsi que de nos routes départementales. Comment assurer que les collèges de Créon et Latresne fournissent des conditions de travail décentes et dignes aux enfants et aux enseignants ? Comment assurer à la vie associative et culturelle, socle du lien social, de se poursuivre en Gironde ? Comment assurer la rénovation de nos infrastructures routières ?

Le 14 décembre dernier, vous appeliez à un rassemblement devant le hall du département de la Gironde, je cite : « face aux menaces pesant sur les services publics du quotidien […] pour défendre l’action publique de proximité dans notre pays, au plus près des besoins des citoyens ».

Vous déclariez alors publiquement : « Nous formulons la demande ferme d’avoir les moyens solides, pérennes et évolutifs, pour satisfaire les besoins quotidiens de la population et pour garantir l’accès comme l’effectivité des droits qui sont les socles de la pérennité de nos communautés de vie en proximité.»

J’y étais présente, pour soutenir notre département et demander des moyens pour ce dernier. Car je m’associe à votre déclaration. Nous savons d’ailleurs vous et moi qu’il est possible qu’il en soit autrement, par un meilleur partage des richesses notamment. Vous savez également que notre pays dispose déjà d’un budget, par le vote de la loi spéciale en décembre dernier.

Monsieur Gleyze, la décision du bureau national du parti socialiste du lundi 3 février de ne pas voter la censure suite au déclenchement de l’article 49 alinéa 3 de notre constitution par Monsieur Bayrou conduira à l’adoption du budget le plus austéritaire des 25 dernières années. Les problématiques départementales mentionnées plus haut s’amplifieront, mettant en péril notre système éducatif et la cohésion sociale sur notre territoire.

Comme vous avez su le faire le 14 décembre, l’heure est à nouveau à la mobilisation. De nombreux députés socialistes de la Gironde ont été vice-présidents de notre département, ils en connaissent parfaitement les problématiques financières. Il est temps que tous ensemble nous joignions le geste à la parole en refusant ce PLF par le seul moyen aujourd’hui à la disposition des députés : la censure.

Comptant sur votre combativité et sur votre implication pour les convaincre de voter cette censure,

Avec mes salutations distinguées,

 

Mathilde Feld

Députée de la Gironde

 


© Crédit photo : Thierry David / Sud Ouest

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