Le 8 octobre, le tribunal de commerce de Bordeaux a placé l’abattoir de Bazas en liquidation judiciaire.
Cet abattoir public, est l’un des derniers encore en fonctionnement en Nouvelle Aquitaine et plus particulièrement en Gironde.
Cette fermeture laisse sans solution de nombreux éleveurs et éleveuses locaux et pour nombre d’entre eux, elle est synonyme de cessation d’activité.
Encore une fois, et pour reprendre les propos de Nicole Coustet, présidente de la Communauté de communes du Bazadais, c’est « un abattoir public sacrifié au seul profit de la rentabilité et d’un monde marchand qui ne prend pas en compte les difficultés du monde rural ».
La concentration sur quelques grands abattoirs industriels ne répond ni aux enjeux de nos petits éleveurs locaux, qui se retrouvent à assumer des coûts de transport très important, ni à la nécessaire attention que nous devons porter au respect de l’animal.
Il n’est pas évident de se positionner contre la fermeture d’un abattoir, lorsque nous avons à cœur la protection animale et écologique. Néanmoins, nos agriculteurs locaux (bovins, fromages, œufs,…) y sont confrontés chaque jour dans l’exercice de leur travail. Il est nécessaire d’instaurer des bonnes conditions avec un abattoir public adapté, qui ne serait pas guidé uniquement par une logique industrielle et productiviste, et qui permettrait de mettre en place des conditions décentes. C’est pour les agriculteurs et les consommateurs soucieux, l’assurance d’une fin de vie respectueuse des animaux.
Les pouvoirs publics doivent se mobiliser pour sauver les petits élevages respectueux de l’environnement et des animaux. Cela passe par un service public de l’abattage encadré et soutenu dans des structures de proximité.
Dans la presse :
Franceinfo.fr – « J’ai la gorge serrée » : l’émotion d’un éleveur du Sud-Gironde après la liquidation judiciaire de l’abattoir de Bazas (9/10/2025)
Sudouest.fr – « Sacrifié au profit de la rentabilité », l’abattoir de Bazas a été placé en liquidation judiciaire (8/10/2025)
Crédit photo : ©Radio France – Stéphane Hiscock