Le 20 novembre, une femme de 45 ans a été tuée par son conjoint dans le village de Saint-Ciers-d’Abzac. Je veux dire ici tout mon soutien à ses enfants, à sa famille et ses proches.
Je tiens à exprimer mon émotion et ma colère face à ce 4ème féminicide en Gironde depuis 2024 et le 143ème comptabilisé en France en 2025. Il survient à quelques jours du 25 novembre, journée internationale de lutte pour l’élimination des violences contre les femmes et à la veille de manifestations féministes dans toute la France. Il faut cesser de se payer de mots et donner enfin aux associations les moyens qu’elles réclament.
L’élimination des violences sexistes, sexuelles et intra-familiales est un combat collectif que nous devons mener à tous les niveaux.
Il faut faire de la prévention dès le plus jeune âge avec la mise en place effective de l’Éducation à la vie affective et relationnelle et à la sexualité inscrite dans la loi depuis 2001 mais jamais dispensée !
Il nous faut poursuivre le travail législatif comme la récente modification de la définition pénale du viol et des agressions sexuelles en intégrant la notion de non-consentement. Et l’État doit délivrer des moyens et accéder enfin aux demandes des acteurs de terrain comme par exemple la création de Centres d’Accueil d’Urgence des Victimes d’Agression (CAUVA), demande que je soutiens depuis le premier jour de mon élection pour que les victimes en ruralité puissent être prises en charge rapidement et que les constatations légales puissent être réalisées.
J’ai rencontré de nombreuses associations comme le planning familial ou le centre d’information sur les droits des femmes et des familles, qui travaillent avec les services sociaux, des professionnels de santé, des élus et les gendarmeries pour lutter ensemble contre ces violences et faire changer les mentalités. Je pense par exemple au « Mois pour briser le silence du créonnais » que j’ai inauguré à l’invitation de la Communauté de commune, une initiative essentielle en ruralité pour visibiliser les violences faîtes aux femmes.
La Gironde est un département beaucoup trop durement touché par les violences sexistes, sexuelles et intra-familiales, il faut agir maintenant pour que plus jamais un tel drame ne se produise.
Nous ne voulons plus pleurer nos mortes, il est urgent d’agir pour que plus jamais une femme ne meure sous les coups de son conjoint.