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Soutien pour les centres sociaux : Manifestation le jeudi 20 février à 10h devant la préfecture de la Gironde

Publié le : 13 février 2025

Le 20 février 2025, les centres sociaux de Gironde manifesteront à 10h devant la Préfecture de la Gironde pour exprimer l’urgence de leur situation économique.

Communiqué de presse de la Fédération des Centres sociaux de Gironde :

Il y a un an déjà, les centres sociaux de France se mobilisaient pour alerter sur l’impasse budgétaire où ils se trouvaient, confrontés à une augmentation de leurs charges de fonctionnement et devant faire face à des besoins croissants d’accompagnement des habitants en termes de lien et d’accompagnement social, d’animation et de développement local, tant en milieu urbain que rural.

Un an plus tard ces besoins sociaux se sont aggravés et la situation économique s’est dégradée pour la très grande majorité des structures.

En mars 2024, des engagements ont été pris, notamment par l’Etat à travers la Cnaf et la création d’un Fonds d’Aide Exceptionnel de 11,7 millions d’euros, mais aussi de revalorisation de prestations de service et de reconnaissance des métiers de la petite enfance. Ce fonds exceptionnel a certes permis de sauver, à très court terme, quelques structures. Mais, en raison de critères d’éligibilité trop restrictifs, la plupart des centres sociaux n’ont pas pu en bénéficier ou ont reçu des enveloppes
dérisoires. Une partie de ces fonds restaient en janvier non consommée.

En Gironde, ces aides exceptionnelles CNAF/CAF, les efforts CCMSA/MSA et les trop rares augmentations de collectivités locales n’ont pas suffi à inverser une tendance lourde. Nombre de structures vont non seulement être déficitaires en 2024 mais abordent 2025 à la recherche de plusieurs dizaines de milliers d’euros pour boucler leurs budgets. Ce panorama sombre est aggravé par le gel de dispositifs de l’Etat comme les postes d’adultes-relai, les postes FONJEP, les restrictions drastiques sur les emplois aidés (PEC) et plus largement les baisses continues ces dernières années des crédits politique de la ville.

L’adoption du budget de l’Etat et du PLFSS confirme ces perspectives et fait peser une nouvelle menace sur la capacité des collectivités locales – souvent premiers financeurs des Centres Sociaux – à maintenir leurs subventions, alors même qu’un statut quo équivaut à une baisse. Elle conduit également à douter de la réalité des moyens que la CNAF et le réseau des CAF pourront mobiliser pour l’Animation de la vie sociale.

« On ne peut pas faire des choses avec rien ! ». Ce cri du cœur d’une administratrice d’un Centre social résume le ras-le-bol à s’entendre dire que le travail mené est indispensable à la cohésion sociale des territoires sans en avoir les moyens.
Depuis un an, les Centres Sociaux ont poursuivi leurs réorganisations : ils ont externalisé ou internalisé certaines fonctions dans une logique de moindre coût, supprimé des postes, ils ont parfois augmenté les tarifs ou n’ont pas remplacé les salariés absents. L’incertitude persistante pèse sur le climat social. La fatigue s’installe pour les salariés et bénévoles. L’engagement citoyen promu par les politiques publiques n’a jamais été autant malmené dans nos organisations.

Sur les territoires, les fragilités, les vulnérabilités, les relégations s’amplifient : non recours au droit, isolement social, décrochage scolaire, violence. La forte défiance et le ressentiment à l’égard des institutions et du « politique » ne faiblissent pas. Ce qui est en jeu, c’est la capacité des Centres sociaux à prendre leur part pour rester cette digue qui accueille, apaise, remobilise.

L’érosion lente et continue des ressources a déjà eu des effets concrets qui vont s’amplifier pour les personnes : réduction des horaires d’ouverture aux publics, des accompagnements à l’accès au droit, suppression de séjours de familles ou de personnes isolées, disparition d’animations estivales sur les quartiers. C’est autant de personnes privées de ressourcement ou de répit. C’est aussi, le soutien aux associations locales et la capacité des Centres Sociaux à faire du lien sur les territoires qui sont menacés.

Comment accepter que l’investissement dans la cohésion sociale soit négociable et constitue une variable d’ajustement budgétaire ?

Nous appelons :

  • A une réponse de l’Etat et l’ouverture effective des chantiers autour du renouvellement du modèle économique des centres sociaux, comme s’y était engagée Mme Vautrin le 7 mars dernier, en cohérence avec le sens du projet et de l’approche centre social dans les territoires (refonte du modèle économique de l’animation coordination globale, renforcement des fonctions de l’animation collective famille, modèle économique des centres de loisirs à repenser, qualité et conditions de la coopération), et de la lutte contre la surcharge administrative
  • Au déblocage d’un nouveau fonds d’urgence en 2025 pour permettre aux structures les plus en difficulté, toujours plus nombreuses, de passer le cap de l’année 2025 dans l’attente de réponses plus structurelles


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