Ce lundi, avec mon collègue député Loïc Prud’homme, nous étions présentes à l’audience solennelle de présentation du tribunal judiciaire de Bordeaux. Cette cérémonie marque symboliquement l’ouverture de l’année judiciaire et accueille les nouveaux magistrats et équipes administratives, mais elle revêtait cette année une dimension toute particulière.
🔺 Face aux attaques d’une violence inédite contre la justice, orchestrées par une partie de la classe politique et relayées avec complaisance par certains médias de droite et d’extrême droite, notre présence avait valeur de soutien. Soutien à une institution fondamentale de notre démocratie, attaquée dans son indépendance, fragilisée dans ses moyens, et trop souvent prise pour cible lorsque ses décisions dérangent.
➡️ Car au-delà des discours, nous nous inquiétons profondément des conditions dans lesquelles la justice est rendue aujourd’hui en France. Sous-effectifs chroniques dans les juridictions, délais d’audiencement toujours plus longs, personnel judiciaire sous pression constante : les promesses de la réforme de 2023, censées améliorer la situation, restent largement lettre morte. Et ce sont les justiciables – celles et ceux qui ont besoin que la justice les protège et les reconnaisse – qui en paient le prix.
✅ Nous demandons des moyens humains et matériels à la hauteur des missions confiées à la justice. Nous appelons à une mobilisation collective pour garantir l’indépendance du pouvoir judiciaire, la qualité du service public de la justice et, plus largement, la défense des libertés publiques qui sont aujourd’hui plus que jamais en jeu.
