Nos enfants dans la ruralité ne sont pas des élèves de seconde zone !
Dans nos villages, nos bourgs, nos petites villes, les écoles ferment. Brutalement. Froidement. Comme s’il suffisait de faire tomber une ligne sur un tableau Excel pour effacer une classe, des enfants, des enseignant.es, une communauté.
Ce n’est pas une politique éducative. C’est une saignée budgétaire, menée au mépris des réalités humaines, sociales, et territoriales.
Sur la 12ème circonscription, des dizaines de classes sont menacées ou déjà rayées de la carte. À Cambes, Saint Caprais de Bordeaux, Cursan, Lestiac sur Garonne, Coimères, Gironde-sur-Dropt, Sauveterre de Guyenne, Bagas, Loupiac de la Réole, Mongauzy, Salleboeuf, les collectifs de parents, les élu.es, les enseignant.es, les ATSEM, les AESH et tous.tes les personnel.les lié.es à l’école ne se battent pas pour « conserver un confort », mais pour garantir un droit fondamental : celui d’apprendre dans de bonnes conditions.
Les enfants concernés ne sont pas des statistiques. Certains sont en très bas âge, d’autres en situation de vulnérabilité, parfois issus de foyers d’accueil ou de structures sociales. Chaque fermeture, c’est un coup porté à leur avenir, un bouleversement irréversible de la communauté éducative et un pas de plus vers la désertification rurale.
Et pourtant, l’État continue de planifier ses coupes à la hache : classes fusionnées, niveaux entassés.
Tout est bon pour réduire les moyens, sans jamais poser la seule vraie question : de quoi ont besoin nos enfants pour réussir ? Les effectifs en baisse sont une chance à saisir pour de meilleures conditions éducatives et ne plus être la risée de l’Europe.
Nous disons NON à cette gestion comptable de l’Éducation nationale : nos enfants ne sont pas des
chiffres.
Nous exigeons :
- Un moratoire immédiat sur toutes les fermetures de classes en milieu rural ;
- La réaffectation à l’enseignement, des 5 ETP bloqués pour des pôles d’appui à la scolarité (PAS), alors que la Gironde ne fait pas partie des département tests.
- Le recours à la quinzaine de postes conservés par la DSDEN en cas de besoin d’ouverture de classes, pour préserver les classes rurales déjà existantes.
- Une prise en compte réelle des situations locales, et pas seulement des moyennes départementales ;
- Une concertation obligatoire avec les élus, les enseignants, les parents avant toute décision.
Parce que l’école, ce n’est pas une ligne de dépense. C’est un pilier de la République.
Et tant qu’il le faudra, nous nous battrons. Parce que l’école publique, gratuite, de qualité et de proximité, est notre bien commun.
Signatures de la Tribune
Signatures des élues de la circonscription
– Mathilde Feld, Députée de la 12ème circonscription de la Gironde
– Monique de Marco, Sénatrice de la Gironde
Signatures pour le RPI Paillet/Lestiac sur Garonne :
– Collectif des parents d’élèves de Lestiac et paillet
– Monsieur Daniel Bouchet, Maire de Lestiac
– Monsieur Jérôme Gauthier, Maire de Paillet
Signatures pour le RPI Coimères/Brouqueyran :
– Collectif des parents d’élèves de Coimères et Brouqueyran
– Monsieur Jean-Louis Saumon, Maire de Brouqueyran
– Monsieur Christian Decouche, Maire de Coimères
– Madame Christine Sophore, Présidente du SIRP
Signatures pour le RPI BA.CA.LO.MO :
– Collectif des parents d’élèves du BA.CA.LO.MO
– Conseil syndical du BA.CA.LO.MO.
– Monsieur Serge Issard, Maire de Bagas
Signatures pour l’école de Sauveterre-de-Guyenne :
– Monsieur Christophe Miqueu, Maire de Sauveterre-de-Guyenne
– Collectif de parents d’élèves
Signatures des syndicats :
– SUD éducation Gironde
– SNES-FSU Gironde
– FSU-SNUipp 33
– SNUDI-FO 33
– CGT éducation 33
Autres signatures :
– Comité de parents pour la défense de l’école publique du Médoc
Télécharger la tribune contre les fermetures de classes
A lire
- 17/02/2025 : Communiqué de soutien aux communes face aux fermetures de classes
- 26/02/2025 : courrier à Madame Marie Christine Hébrard, Directrice académique des services départementaux de l’éducation nationale
- 04/03/25 : Question écrite à la Ministre de l’Education – Question n° 4665
- 20/05/2025 : Audition d’Elisabeth Borne « Si vous estimez que nos enfants ne se résument pas à des chiffres, alors dites moi que vous allez renoncer à ces fermetures de classe ? »