Ma question adressée au Ministère des Armées :
J’interroge Mme la ministre des armées et des anciens combattants sur la part croissante des activités de sous-traitance dans l’activité totale de l’Atelier industriel aéronautique (AIA) de Bordeaux.
L’AIA est un établissement étatique du ministère des armées, stratégique pour la souveraineté de la défense nationale.
En étant expert en réparation et maintien en condition opérationnelle des moteurs d’aéronefs de l’armée française, il permet à l’État de contrôler le niveau des dépenses pour ce MCO et donc, d’exercer un rôle de contre-pouvoir face aux grandes entreprises privées de défense. Mme la députée a récemment été alertée sur les activités de sous-traitance réalisées par l’AIA de Bordeaux pour le compte de grands groupes industriels privés.
Plus inquiétant, il semblerait que certains de ces industriels, ayant remporté les appels d’offres émis par la direction de la maintenance aéronautique de l’armée de l’air, sous-traitent les réparations à l’AIA puis finalement facturent le prix de ladite réparation, moyennant une commission, à l’armée (ex : Module 6 du moteur M88 qui équipe le Rafale). Dans un contexte où l’exécutif est continuellement à la recherche de pistes d’économie, une telle gestion semble à Mme la députée plus que dommageable pour les finances publiques.
Pourquoi l’AIA est en position de sous-traitant, alors même que cet établissement détient les compétences nécessaires pour remplir cette mission permettant ainsi de limiter l’intermédiation et de fait minimisant le coût économique. Je demande donc quelles mesures la Ministre compte-t-elle prendre pour s’assurer d’une utilisation efficiente des ressources de l’AIA et des deniers publics ?
Voir la question sur le site de l’Assemblée Nationale
(Crédit Photo : defense.gouv.fr – Benoît, motoriste TP400 au SIAé © Jean-Luc Vignes)