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Le CAUVA : un dispositif essentiel pour la prise en charge des victimes et la nécessité d’un centre en Sud Gironde

Publié le : 4 mars 2025 | Mis à jour le : 17 mars 2025

La lutte contre les violences sexistes et sexuelles doit passer par la facilitation du recueil de la parole des victimes et des examens nécessaires à la démonstration des sévices subis. Or seuls les CAUVA, services médico-judiciaires spécialisés, sont habilités à procéder à ces actes. A ce jour les victimes du Sud-Gironde doivent parfois faire des heures de trajet pour se rendre au CAUVA de Bordeaux, faute de site habilité à proximité.

Cette situation dissuade certaines victimes de témoigner et de procéder à des examens avec la rapidité nécessaire.

Nous travaillons avec tous les acteurs du secteur pour obtenir la création d’une unité CAUVA au sein de Hôpital de Langon et en finir avec cette inégalité territoriale et judiciaire.

Qu’est ce que le CAUVA ?

C’est un élément clé du dispositif de santé, de sécurité et de justice, visant à offrir un parcours de soins et d’accompagnement structuré aux personnes ayant subi des violences sexuelles.

Les missions du CAUVA :

  • Offrir un accueil et un accompagnement pluridisciplinaire suite à un événement traumatique
  • Faciliter le parcours médico-judiciaire des victimes
  • Orienter vers les professionnels de santé, de la justice et de l’action sociale
  • Travailler avec les services de soins sur les questions médico-légales

L’activité principale consiste en la réalisation d’examens médicolégaux sur réquisition judiciaire. Des constatations médico-légales ainsi que des prélèvements sont effectués dans le cadre de procédures spécifiques pour les violences intrafamiliales et sexuelles.


Crédit photo : Eugénie Baccot

Et dans le Sud Gironde ?

Le Sud Gironde est le seul territoire de Gironde non doté d’une telle structure, malgré des statistiques alarmantes et un afflux de patients des départements voisins (Lot-et-Garonne, Landes).
A ce jour, une victime habitant le Sud-Gironde doit nécessairement se rendre à Bordeaux pour effectuer ces examens essentiels alors même qu’elle peut se trouver dans une situation d’extrême détresse et fragilité. Cette situation d’inégalité territoriale n’est plus acceptable !

Une équipe médicale fortement impliquée a soumis le dossier pour proposer l’ouverture de cette unité à Langon. Malgré le soutien de la Sous-Préfecture et des acteurs locaux, le projet est en suspens avec le refus de financement de l’ARS depuis 2021, sans justification annoncée. Les démarches ont été relancées cette année.

Quatre médecins libéraux en Sud-Gironde souhaitent suivre la formation en médecine légale pour intervenir au sein du CAUVA. Cette formation, pouvant durer entre 1 et 4 ans, cet engagement dépend nécessairement d’un financement du ministère de la Justice.

Nos démarches pour favoriser l’implantation de ce CAUVA sur le territoire

Mathilde et son équipe sont activement impliqués dans la relance du projet (compréhension des problématiques, rencontres et rdv avec CHSG, Procureur, ARS, Préfecture …).

Dans un premier temps

En collaboration avec l’ARS et le Conseil Régional

Permettre le financement d’une unité de Victimologie au sein du Centre Hospitalier de Langon

Demande en cours auprès de l’université de Bordeaux de délocaliser la formation DU de victimologie à Langon pour y convier tous les acteurs de la chaîne (police, gendarmerie, assistants sociaux, médecins généralistes de ville, psychologues, associations…). Cette formation permettrait la création d’un groupe d’acteurs locaux appelés à collaborer dans le futur et disposant de compétences/connaissances communes.

Dans un second temps/en parallèle

En collaboration avec l’ARS et le Procureur de la République de Bordeaux

Aboutir in fine à la création d’une antenne CAUVA en Sud-Gironde

  • Sujet formation : Nécessité d’un médecin ayant un diplôme de médecine légale à Langon. En l’absence d’un médecin disposant de cette qualification, il faudra inciter des médecins à se former (via un DU ou DIU de médecine légale d’une durée comprise entre 1 et 2 ans)
  • Sujet financement : Le financement de l’unité médico-judiciaire est assuré par le ministère de la Justice. Le procureur peut ainsi décider du financement de cette antenne du CAUVA de Bordeaux à Langon par délégation de crédits.

Plus d’informations : CAUVA Bordeaux

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