Malgré l’ampleur du travail sur le PLF (projet de loi de finances), je suis rentrée de Paris ce jeudi 16 Octobre pour être présente à la réunion organisée par M. le préfet, suite à la cellule de crise opérationnelle sur la viticulture.
L’invitation des parlementaires répondait à une demande formulée par le collectif VITI33 lors de sa réunion d’urgence du 26 septembre, un appel relayé par l’ensemble des participants.
Bien qu’étant la seule parmi les député.e.s à avoir fait le déplacement (+ 1 en visio), je reste convaincue qu’il est nécessaire de continuer à porter des demandes transpartisanes pour les acteurs de terrain de la filière.
Pendant cette réunion, j’ai transmis les urgences des viticulteurs girondins et demandé des mesures concrètes :
- la mise en place d’un nouveau plan d’arrachage et de distillation pour rééquilibrer le marché viticole ;
- que soit enfin signé, par la ministre Genevard, le décret de création des OP (Organisations de Producteurs), une demande également portée par le CIVB (Conseil Interprofessionnel du Vin de Bordeaux) ;
- d’agir contre le harcèlement bancaire : des banques coupent parfois les moyens financiers des exploitants en difficulté avec une brutalité inacceptable ;
- l’amélioration du soutien de la MSA (Mutualité Sociale Agricole), notamment face aux fermetures d’agences hors rendez-vous et aux obstacles de la numérisation, qui laissent beaucoup de viticulteurs en difficulté. J’ai souligné que cela nécessite des moyens supplémentaires, y compris pour revaloriser les conditions salariales des assistantes sociales ;
J’ai été heureuse de constater que l’idée de création d’un EPF (Établissement Public Foncier), proposée par la Confédération Paysanne, suscite l’intérêt de la cellule opérationnelle et de l’ensemble de ses membres : le préfet a missionné un groupe de travail avec la SAFER (Société d’Aménagement Foncier et d’Établissement Rural) pour en définir le fonctionnement.
J’ai conclu en soulignant qu’il est urgent d’accompagner la construction de nouvelles filières, de prévoir des aides et dispositifs de reconversion.
Je continuerai à porter la voix et les demandes des viticulteurs que je rencontre chaque semaine dans ma circonscription, particulièrement touchée par cette « dévindustrialisation« , et dont les impacts vont bien au-delà de la sphère vitivinicole.