La lutte contre les violences sexistes et sexuelles doit passer par la facilitation du recueil de la parole des victimes et des examens nécessaires à la démonstration des sévices subis. Or seuls les CAUVA, services médico-judiciaires spécialisés, sont habilités à procéder à ces actes. A ce jour les victimes du Sud-Gironde doivent parfois faire des heures de trajet pour se rendre au CAUVA de Bordeaux, faute de site habilité à proximité.
Cette situation dissuade certaines victimes de témoigner et de procéder à des examens avec la rapidité nécessaire.
Nous travaillons avec tous les acteurs du secteur pour obtenir la création d’une unité CAUVA au sein de Hôpital de Langon et en finir avec cette inégalité territoriale et judiciaire.
Qu’est ce que le CAUVA ?
Le CAUVA est une structure hospitalière dédiée à la médecine légale et destinée à accueillir les victimes de violences.
C’est un élément clé du dispositif de santé, de sécurité et de justice, visant à offrir un parcours de soins et d’accompagnement structuré aux personnes ayant subi des violences sexuelles.
Les missions du CAUVA :
- Offrir un accueil et un accompagnement pluridisciplinaire suite à un événement traumatique
- Faciliter le parcours médico-judiciaire des victimes
- Orienter vers les professionnels de santé, de la justice et de l’action sociale
- Travailler avec les services de soins sur les questions médico-légales
L’activité principale consiste en la réalisation d’examens médicolégaux sur réquisition judiciaire. Des constatations médico-légales ainsi que des prélèvements sont effectués dans le cadre de procédures spécifiques pour les violences intrafamiliales et sexuelles.
Et dans le Sud Gironde ?
Le Sud Gironde est le seul territoire de Gironde non doté d’une telle structure, malgré des statistiques alarmantes et un afflux de patients des départements voisins (Lot-et-Garonne, Landes).
Une équipe médicale fortement impliquée a soumis le dossier pour proposer l’ouverture de cette unité à Langon.
Malgré le soutien de la Sous-Préfecture et des acteurs locaux, le projet est en suspens avec le refus de financement de l’ARS depuis 2021, sans justification annoncée
Les démarches ont été relancées cette année.
Quatre médecins libéraux en Sud-Gironde souhaitent suivre la formation en médecine légale pour intervenir au sein du CAUVA.
Cette formation, pouvant durer entre 1 et 4 ans, cet engagement dépend nécessairement d’un financement du ministère de la Justice.
Mathilde et son équipe sont activement impliqués dans la relance du projet (compréhension des problématiques, rencontres et rdv avec CHSG, Procureur, ARS, Préfecture …).
A ce jour, une victime habitant le Sud-Gironde doit nécessairement se rendre à Bordeaux pour effectuer ces examens essentiels alors même qu’elle peut se trouver dans une situation d’extrême détresse et fragilité. Cette situation d’inégalité territoriale n’est plus acceptable !