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#8mars à Libourne avec le collectif « Féministes en Libournais »

Publié le : 8 mars 2025

Le 8 mars n’est pas une « célébration de la femme », mais une journée de mobilisation pour les droits des femmes à travers le monde. Cette date, souvent réduite à une vague reconnaissance des « femmes » en général, revêt une signification plus profonde.

Elle rappelle l’importance des luttes historiques menées par des féministes pour obtenir des droits fondamentaux, mais aussi la persistance des inégalités de genre qui affectent encore des millions de femmes, que ce soit en France ou dans le monde.

Le droit des femmes dans le monde

Dans le monde entier, la situation des femmes reste alarmante. Plus de 60 % des personnes vivant sous le seuil de pauvreté sont des femmes, avec près de 436 millions d’entre elles vivant avec moins de 1,90 $ par jour. Près de 2,4 milliards de femmes en âge de travailler se heurtent à des obstacles économiques majeurs, avec des salaires qui ne représentent que 77 % de ceux des hommes. Les violences sexistes et sexuelles touchent également une femme sur trois dans le monde, avec un meurtre de femme toutes les 11 minutes, souvent perpétré par son conjoint ou un membre de sa famille.

Le droit des femmes en France

En France, les inégalités de genre restent toujours très marquées. Les femmes gagnent encore 15 % de moins que les hommes à travail égal. La pauvreté les touche particulièrement, elles représentent 53 % des personnes vivant sous le seuil de pauvreté. Les violences conjugales restent un fléau, avec une femme tuée tous les trois jours par son conjoint ou ex-conjoint.

La journée du 8 mars est une occasion de rappeler que cette lutte est loin d’être terminée et que la persistance des stéréotypes sexistes et des discriminations est un frein à la parité et l’égalité hommes/ femmes. En France, 9 femmes sur 10 déclarent avoir dû adopter des stratégies pour éviter les actes sexistes au quotidien.

Dans une société où les idéaux d’extrême droite laissent la voie aux courants masculinistes, 40 % des hommes trouvent encore normal que les femmes s’arrêtent de travailler pour s’occuper de leurs enfants, une vision sociale qui perpétue une division inégalitaire des tâches domestiques et familiales.

Le 8 mars incarne la poursuite d’un combat pour des droits égaux et une lutte contre un patriarcat toujours présent. La « Journée internationale des droits des femmes » ne se limite pas à une simple reconnaissance symbolique, mais à une mobilisation pour des changements réels dans tous les domaines de la société : l’économie, la politique, la famille,et plus généralement sur l’intersectionnalité des discriminations, qu’elles soient raciales, sociales ou liées à l’orientation sexuelle.

Le 8 mars doit être perçu comme un appel à l’action, un rappel de la persistance des inégalités et des violences, mais aussi un moment pour célébrer les avancées réalisées grâce aux luttes passées. Ce n’est pas une journée de “la femme”, mais une journée de toutes celles et ceux qui se battent pour l’égalité des droits.

Le 8 Mars à Libourne : militer en milieu rural

Ce samedi 8 mars, j’étais à Libourne pour cette Journée internationale des Droits de la Femme.
Le jeune collectif « feministes en Libournais » avait organisé un village associatif fraternel et déterminé. Un rassemblement résolument féministe, anti-raciste, anti-fasciste, anti-colonialiste. Des échanges riches qui permettent de nourrir les luttes immenses qui restent à mener.

Il est essentiel de rappeler que dans les territoires ruraux, les femmes sont confrontées à un risque accru de précarité :

  • le taux de chômage, la surreprésentation des contrats précaires chez les femmes et le risque de pauvreté et de dépendance financière y sont plus élevées,
  • l’isolement géographique et social constituent des freins à l’accès à certains services sociaux et empêche de bénéficier des dispositifs d’aide, souvent trop éloignés ou inexistants,
  • l’absence d’anonymat, l’isolement et l’éloignement des services publics et sociaux constituent des facteurs qui entravent le recours des femmes à leurs droits face aux violences.

30 % de la population française vit en campagne, 11 millions de femmes rurales. 30 % de la population pour 47 % des féminicides. Pour les victimes, c’est la double peine car elles sont plus isolées, moins protégées, avec moins d’associations ou de réseaux d’aide à proximité.

Le Collectif Féministes en Libournais

Facebook : Féministes en Libournais
Mail : feministes.en.libournais@gmail.com


Ressources utiles :
Centres d’Information sur les Droits des Femmes et des Familles
Reseau CIVAM : Femmes et milieu rural
Synthèse du Rapport du Sénat – « Femmes et ruralité : en finir avec les zones blanches de l’égalité »

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